Le professeur, la princesse, et l'amante

[Thaor Thorvald]

Le professeur, la princesse, et l'amante

Avec : Aelita (Rey plus tard)

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Nous arrivons après avoir emprunté plusieurs couloirs tranquilles dans la salle où se trouvais Rey. Aelita ferme la pièce et reste en retrait. Je m'approche doucement de Rey, mon cœur palpite a l'idée de retrouver la personne que j'aime le plus au monde.
Je pose ma main sur la sienne, je ressens son pou, j'utilise le sérum que je me suis injecté il y a un moment pour faire éveiller mes sens et ressentir ceux de Rey, son sommeil est si profond.

Rey, toi qui voulait me protéger, et qui ne voulait pas l'être. Rey, toi qui a fuit la personne que tu aimais pour ne pas la perdre, c'est finalement cette personne qui te perd, c'est moi qui t'ai perdu et te voilà ainsi, couchée sur une table avec des machines pour irriguer son sang et te maintenir en vie sans quoi les Anges ne peuvent pas faire d'expériences sur toi.

Je caresse son visage, ses cheveux, sa peau est si pale et sa respiration si faible. Pourtant elle vie encore, son cerveau travail toujours mais au ralenti, j'espère qu'elle arrive au moins à rêver, à rêver de moi ? À rêver de liberté ?

Je me retourne et vois le dossier, je lis son contenu, ils voulaient utiliser son sang pour créer plus d'hybrides et en faire des soldats, mais le résultat se montre négatif, il lui reste 3 semaines avant qu'elle ne soit envoyée à l'incinération car le sang est inutilisable à cause d'une substance inconnue. Mon sérum...

Je me retourne et m'approche d'Aelita que je prend dans mes bras. Je pose ma tête sur son épaule et lui murmure.

Merci... merci de fond du cœur de m'avoir retrouvé ma Rey. Maintenant va retrouver Theodor, quand tu arriveras devant la porte tu frappes 3 coups, un temps d'arrêt, 4 coups, un temps d'arrêt puis 2 coups. Passe une bonne soirée avec lui même si ce ne sera que 2 heures car je dois fermer le bâtiment à minuit, si tu n'es pas revenue tu sera coincée ici au risque de faire rater le plan de Theodor.

Je me recule et regarde Aelita, je savais enfin ou étais Rey, il me reste 3 semaines pour la sortir d'ici.

[Frejalla Heres]

Le professeur, la princesse, et l'amante

Ft. Theaor Thorvald

Je les regarde tous les deux, s'aimant sans que Rey ne puisse l'exprimer. Maintenant que je me souviens d'elle, je ne peux oublier qui elle était, comment elle était. Cette petite fille s'est sacrifiée pour que je puisse sortir du laboratoire, mais j'ai été rattrapée. Je me souviens vaguement, à mon tour, l'avoir fait sortir mais ce n'est que des fragments de souvenirs. Tout ce dont je me souviens, c'est que c'était une personne forte, aimante et courageuse, dès son plus jeune âge.

Thaor me serre contre lui et je suis surprise de ce geste, surprise qu'il soit si touché par ses retrouvailles avec Rey. Il est amoureux, non, ses sentiments ne peuvent s'expliquer. Je ne comprends pas cette fusion qui semble existait entre eux, comme s'ils avaient été crées dans l'unique but de n'être qu'une seule et même âme. Je souris à Thaor une fois qu'il me libère.

J'ai une idée, dis-je fermement. Seulement, il va nous falloir quelques temps pour réussir. Je dois commencer mon stage dans ce laboratoire dès la semaine prochaine. Je pourrais comprendre, détruire leurs tests et mettre en place un plan. Elle ne peut pas rester ici, parce qu'elle est leur arme, Thaor.

Je me souviens de ces flashs, de ces idées et souvenirs atrocement douloureux.

Elle est la clé d'une multitude de questions, Thaor. Elle est la seule hybride de deuxième génération. A l'époque où nous n'étions que des enfants, nous avons été utilisé parce que les anges voulaient créer d'avantage d'hybrides comme elle. Beaucoup d'enfants possèdent de son ADN parce qu'ils ont tenté de nous transformer en une personne similaire à Rey. C'est pour cela que je suis différente des anges et que je me sens si proche de Rey.

Je m'approche d'elle et je caresse son visage. Je me tourne à nouveau vers Thaor.

Je vais aller voir Theodor et les autres. Je peux profiter de ma soirée tranquillement, mes parents ne sont pas à la maison pour deux jours. Rendez-vous politique oblige.

Je souris à Thaor et je tapote son épaule. Il est captivé par la beauté de Rey, qui ressemble à un ange, façon de parler, bien évidemment.

Nous la sortirons d'ici, dis-je à Thaor. Nous n'avons pas le choix. Elle ne peut pas connaître le même destin que sa mère.

Je marque un temps d'arrêt, me remémorant le fait que Rey n'avait certainement pas vu sa mère depuis des années.

J'ai connu sa mère. Je l'ai vu, de loin. Elle a été utilisée parce qu'elle était porteuse d'un gêne humain très puissant. Sa mère s'est sacrifier pour que Rey puisse sortir de Terra, offrant son âme et son corps pour les expériences des scientifiques. En échange de quoi, mon père a fait sortir Rey.

Je baisse les yeux, je ne peux pas m'empêcher d'admettre que mon géniteur est un monstre.

Ne reste pas trop tard ici, je murmure. A demain, Thaor.

Je quitte le laboratoire, fonçant vers mon destin, vers l'amour.

©Aelita 2016

[Thaor Thorvald]

Le professeur, la princesse, et l'amante

Avec : Aelita (Rey plus tard)

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Après le départ d'Aelita, je profite d'être seul avec ma bien aimée. Je tire une chaise que je place à côté d'elle, je m'y assois et l'observe durant plusieurs longues minutes. J'attrape sa main froide, je caresse le dos de sa main avec mon pouce et je continu d'observer son visage. Je note un léger mouvement de paupière depuis que ma main est dans la sienne. Peut-elle réagir à ma présence, le sérum augmentant ses sens lui permettrait-il de me reconnaitre sans qu'elle n'en soit consciente ? J'espère au fond de moi, dans mon cœur qu'elle puisse avoir des pensées dans son comma, qu'elle rêve de moi. Après tout, il a déjà été vu des gens dans le comma qui rêvent, pourquoi ne le fait-elle pas !

Ho Rey, ma douce Rey, toi qui avait le courage de me fuir et la peur de me perdre et de m'infliger ta perte, que dirais-tu si tu pouvais te voir ? Je pense que tu aurais pris une autre décision plutôt que de devoir endurer ce genre de chose, surtout en ma présence.

Je me rapproche d'elle, je caresse sa joue de ma main avec délicatesse et douceur, sa peau réagissait bien à la mienne, c'est une chose que je n'avais jamais vu, serait-ce le sérum que je lui avait donné pour se mettre dans cet état qui faisait des effets du type ? Normalement toute la peau ne devait pas réagir, mais le mélange avec le sérum des sens offre peut-être une variété différente de comma. Elle peut donc sentir ma présence, ce qui devrait la faire rêver de moi.

Je savais que un baiser pouvait la réveiller et que sa peau réagirait à la mienne, mais je ne pensais pas que son corps entier serait affecté. Mais son réveil ne sera fera que si je l'embrasse hors je ne poserais de baiser que sur son front pour ne pas la réveiller.

Et bien, il se fait tard, nous arrivons Rey, nous venons pour te sauver.

Je dépose un baiser sur son front et je caresse ses cheveux, un sourire se dessine sur mes lèvres, j'aurais aimé qu'elle en face autant. J'observe un moment son visage puis je part de la pièce pour ne pas me faire attraper ici. Je garde en moi une grande tristesse de devoir subir ça, mais je ne le montre pas, au moment voulu, Rey me reviendra.

[Séparation]

3 semaines plus tard

[Thaor Thorvald]

Le professeur, la princesse, et l'amante

Avec : Aelita (Rey plus tard)

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Je m'approche de la porte et toc contre la vitre. Je pointe Aelita du doigt et lui montre d'entrer ce qu'elle fait rapidement. Un fois qu'elle me rejoins, nous nous approchons de Rey. Je prend la main d'Aelita et lui dit une chose que j'avais sur le cœur.

Cela fait 1 mois et une semaine que je ne lui ai pas parlé, elle s'était enfuie dans le but de me protéger et de se cacher des Anges, finalement s'est moi qui vient la délivrer et la protéger. C'est en un sens ironique mais aussi un peu étrange. Je pense que je vais avoir besoin de ton soutien.

Je lâche la main d'Aelita et m'approche de Rey. Je commence à débrancher les machines qui lui font circuler son sang ce qui lui laissera une bonne heure à vivre. Puis je caresse ses cheveux, repensant à notre rencontre, à tout ce que j'ai fait pour elle et surtout à l'amour que je lui porte. Je n'arrive plus à bouger, je n'arrive plus à penser quand je vois dans quel état je l'ai mise pour la protéger.

[Frejalla Heres]

Le professeur, la princesse, et l'amante

Ft. Thaor Thorvald

Je m'avance timidement, suivant le signe de main de Thaor. Ses mots me touchent et je peux voir à quel point l'amour qu'il éprouve pour Rey le transcende. Je serre ma main par-dessus la sienne pour lui témoigner mon soutien et je m'approche de Rey, de l'autre côté.

J'observe Thaor et sa difficulté à faire face à celle qu'il aime, à l'état dans lequel elle se trouve. Je pose ma main sur celle de la jeune femme encore endormie mais je remarque une arythmie cardiaque.

Elle est courageuse, Thaor. Elle va avoir du mal à comprendre tout ce qui l'entoure après avoir dormi autant et il est probable qu'elle en soit changée. Seulement, cette fille s'est sacrifiée deux fois. Une fois pour que je puisse quitter ce laboratoire et une autre pour que des enfants puissent vivre en paix, à Mortifia. Rey prend et continuera de prendre des risques parce que c'est pour cela qu'elle a été conçue. Elle fera toujours passer la vie d'un autre avant la sienne.

Je pousse un long soupir et je caresse la paume de la main de Rey.

En un sens, Rey est condamnée à vivre pour d'autres.

Le moniteur droit émet un nouveau son. Je fronce les sourcils et alors que seuls les électrodes sont posés sur son corps pour capter sa fréquence cardiaque, une nouvelle anomalie s'accentue.

Son cœur flanche, j'annonce. Ce n'est pas bon. Qu'est-ce qui se passe ?

Je m'empare d'un instrument afin d'écouter son cœur et j'ai la curieuse impression que Rey, elle-même, est en train de lâcher l'affaire. Je lève les yeux vers Thaor qui est complètement figé. Je le pousse violemment pour faire de la place et je m'empare du défibrillateur. J'attends, afin d'être certaine mais lorsque son cœur s'arrête, je me lance aussitôt dans une course pour sauver la vie de mon amie.

Thaor ! je crie. Donne moi de quoi booster son cœur !

Je tente de faire repartir son cœur et j'entame moi-même un message cardiaque. Pourquoi répond-t-elle si négativement à l'arrêt des soins par les anges ? Et si elle avait trouvé une brèche pour pouvoir en finir et voulait tout simplement mourir ? Je ne peux pas y croire, je ne peux pas laisser faire ça.

Et pourtant, je me trouve dans l'incapacité de réanimer Rey.

©Aelita 2016

[Thaor Thorvald]

Le professeur, la princesse, et l'amante

Avec : Aelita (Rey plus tard)

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Le cœur de Rey nous lâche subitement, elle ne peut pas me faire ça, pas à moi... Et pourtant c'était bien le cas, j'étais dans l’effroi le plus total, je ne voulais pas la perdre et elle commençais à nous quitter. J'attrape une bouteille branchée à un masque que je pose sur le visage de Rye, je me replace face à elle et commence un massage cardiaque.

Rey, ce n'est pas le moment de m'abandonner ! Tu m'avais dis que jamais tu me ferais vivre ça, tiens ta promesse et surtout tiens toi à la vie !

Aelita tenait le masque me permettant de faire les mouvements de réanimation. Le moniteur passe au rouge annonçant qu'il ne me reste qu'une minute pour la réanimer. Je vous et attrape le défibrillateur que je règle au maximum pour les états comme le sien, j'applique une décharge, patiente quelques secondes, 1.. 2.. 3.. 4.. 5.. et je reprend le massage cardiaque. Je faisais mon possible pour la faire revenir à la vie, mais la dernière minute s'écoule et le moniteur affiche en rouge un minuteur. 23h01 était l'heure où Rey nous quitta, je ne voulais pas m'arrêter mais Aelita me fit comprendre que je ne pouvais plus rien. Elle m'éloigne de Rey et je finis par m'effondrer au sol. Mes larmes ruissellent sur mon visage, mais je devais me faire une raison, si je reste ici je mets en danger tout le monde, mais si je part j'abandonne le corps de Rey ici. Je me relève et regarde Aelita

Laisse moi seul un moment s'il te plait, je vous rejoindrais après, laissez moi 5 minutes.

Je m'approche de Rey, le moniteur ne change pas et reste bloqué sur 23h01. Je ne voulais pas y croire mais je ne peux pas me mentir à moi même.

[Frejalla Heres]

Le professeur, la princesse, et l'amante

Ft. Thaor Thorvald

Je n'ose pas y croire, je n'ose pas imaginer que je l'ai perdu, que nous l'avons perdu. J'étouffe mes cris d'effrois en verrouillant mes lèvres avec ma main et je recule de plusieurs pas. Les larmes glissent sur mes joues et je ne peux tout simplement pas croire qu'elle est vraiment parti, qu'elle nous a abandonné.

Rey, je murmure.

Je m'avance vers son corps mais je ne peux strictement rien y faire. Elle est parti, parti parce qu'elle n'en pouvait plus et parce qu'elle s'est saisi d'une occasion rêvée pour mourir. Elle ne supportait certainement pas l'idée de vivre ici, de mourir ici. Je m’effondre en larmes devant mon impuissance.

La première fois que j'ai vu Rey, nous étions toutes jeunes. Nous étions des copines de cellule et nous sommes rapidement devenues amis. Elle défendait les plus jeunes et était capable de prendre des coups pour les autres. Elle était si jeune et pourtant, déjà destinée à protéger et à se porter en leadership. Nous avons fuis elle et moi, mais elle s'est posée face à moi pour se faire prendre. J'ai fuis et bien que Terra m'ait toujours conservé, je ne suis plus jamais retournée dans cet enfer du laboratoire.

Le temps a passé et j'ai eu écho que Rey s'était à son tour enfuis. Sa mère, sa douce mère avait réussi à donner sa vie échange de son unique progéniture. Rey avait pu être accueilli par je ne sais qui et ce n'est que bien plus tard que je fis le lien entre elle et Theodor. Ma Rey, mon amie, ma soeur s'en est allée, abandonnant notre groupe à son triste sort, elle dont l'avenir, était rempli de surprise.

Je quitte la pièce en larmes, parce que je ne peux plus supporter cette vision et parce que Thaor a besoin de pouvoir lui dire adieu, parce que Theodor ne le supportera pas et parce qu'à l'instant où il me verra, il comprendra.

©Aelita 2016

[Thaor Thorvald]

Le professeur, la princesse, et l'amante

Avec : Aelita (Rey plus tard)

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Je reste seul avec Rey, je repense aux quelques moment passés ensemble et imagine ceux que nous aurions pu vivre, nous avions envisagés de vivre loin. Je me sens coupable, coupable de ne pas avoir été capable de la sauver, coupable de ne pas avoir fait le nécessaire pour qu'elle vive avec moi sans vouloir me protéger. Coupable de lui avoir laissé se sentiments de peur alors que ma science pouvait la soigner.

Et maintenant, toi aussi, tu as disparu. Tu méritais mieux et je suis désolé car j'ai échoué. Je suis vraiment désolé. Mais tu seras une reine dans le ciel maintenant et assise parmi les anges. Mais des Anges différent de ceux qui sont ici.

Je m'approche de son corps, froid et inerte, et je dépose un baiser sur ses lèvres, le dernier avant de partir pour ne pas mettre les autres en danger. Je m'en retourne et commence à partir.

[Rey Prayer]

Le professeur, la princesse, et l'amante

Ft. Thaor Thorvald 

Tout est néant, si froid, si sombre et si triste au point que je ne sache plus qui je fus, qui je suis, qui je pourrais être. Je suis perdue dans une vaste étendue de néant, d'un endroit dont on ne revient pas, d'un endroit d'où il est impossible de penser, de parler, d'espérer. J'ai essayé de lutter contre ce néant qui m'aveuglait, contre ces ténèbres qui me dévoraient, mais c'est impossible. Je ne suis plus qu'un fragment de poussière d'étoile, dispersé à travers l'univers.

J'ai rêvé, rêvé que tout était possible, qu'il y avait une vie après ces ténèbres mais en vain. Le temps est une notion très différente lorsque l'on vit dans le néant. Il s'étire, se rétrécit, se reconstruit mais il ne revient jamais, en arrière. Alors, le seul choix qu'une créature du néant comme moi est droit est d'attendre dans cette tourmente sombre. Attendre qu'une lumière apparaisse afin d'éclairer la voie à suivre, le chemin à emprunter. Cette lumière n'apparait jamais, comme si elle voulait me faire croire qu'il n'y a aucune échappatoire. Je lutte, parce que je suis persuadée que la lumière n'est pas loin d'ici.

J'ai essayé de me persuader qu'une lumière se dissimulait alors j'ai couru dans le néant. J'ai supplié, appelé, crié, mais ma voix ne s'est jamais portée plus loin que le fin fond de mes entrailles. Alors, j'ai abandonné, j'ai chuté, je me suis effondrée et j'ai voulu mourir. Le néant n'a pas voulu me laisser mourir.

L'espace d'un instant, j'ai cru apercevoir une lointaine lumière. Je me suis relevée alors que cette jolie lumière guidait mes pas vers une destination que je n'avais jusqu'ici pas remarquée. J'ai avancé, et je l'ai vu, son visage. Je me suis effondrée en voyant ses prunelles, en le voyant me sourire et je me suis souvenue. Dans ce néant absolu, je me suis souvenue pourquoi j'avais voulu lutter et pourquoi, je me devais de lutter. J'ai essayé de bouger, de courir après son visage mais son image avait déjà disparu dans mes ténèbres.

Alors, j'ai patienté. J'ai cru en l'espoir, j'ai cru que cette nouvelle lumière se manifesterait. J'ai attendu, impatiemment et avec tout le courage dont je disposais encore. La lumière n'est jamais revenue, elle a disparu durant des heures, des jours, des mois, je n'en sais rien. Alors, j'ai désespéré, j'ai pleuré, j'ai implosé, j'ai abandonné. Mon corps aussi a lâché car c'est à cet instant qu'il s'est décidé à me montrer ce qui pouvait bien se passer dans le monde réel. Il m'a montré, il m'a fait écouté et j'ai perçu. J'ai perçu la voix d'un ange, de mon ange, mais il était trop tard. J'ai imploré à mon corps de ne pas se laisser aller, de s'éveiller parce que quelqu'un l'attendait, mais mon cœur en avait déjà décidé autrement.

Mon corps a lâché, subtilement et mais involontairement. Il a trop souffert, trop pleuré, trop hurlé. Mon coeur ne pouvait plus supporter les souffrances infligées alors, y voyant une occasion de faire cesser toute peine, il a abdiqué. Je ne pensais ps mon cœur si faible, je ne pensais pas qu'il pouvait briser le rêve de mon âme, le souhait le plus cher de ce que je suis ,de mon esprit, de cette âme qui m'habite Je ne veux pas mourir, pas alors que sa voix me percute, que ses mots me touchent, que ses mots raisonnent dans mon esprit.

Mais tu seras une reine dans le ciel maintenant et assise parmi les anges. Mais des Anges différent de ceux qui sont ici.

Sa voix raisonne dans mon esprit et alors que mon âme est violemment percutée, une larme glisse sur ma joue. Mon âme ne va pas rendre les armes, pas aujourd'hui. Parce qu'il est trop tôt pour moi pour devenir la reine des anges. Alors non, je n'en deviendrais pas la reine, pas aujourd'hui, Thaor.

Mon cœur se met à battre, envoyant une intense décharge dans tout mon corps, le faisant trembler et bouillir intérieurement. Les larmes coulent sur mes joues alors que les mots de Thaor raisonnent en boucle dans ma tête. Je dois me réveiller, je dois me lever, je dois ouvrir les yeux.

Thaor, je murmure.

J'ouvre difficilement les yeux, le souffle court, le cœur battant à tout rompre, la lumière au-dessus de moi m'aveuglant. Je serre les poings et les dents, depuis combien de temps suis-je allongée ainsi ? Je ne comprends pas, je suis complètement perdue.

Je me redresse d'un geste et je tombe violemment au sol, percutant le carrelage froid de la pièce où je me trouve. Thaor ne m'a pas entendu murmurer son nom, ou peut-être a-t-il cru qu'il s'agissait d'une hallucination. Le bruit que j'ai fais en tombant le percute puisqu'il cesse tout mouvement mais je rampe. Je rampe vers ma lumière.

T-Thaor.

Je tends la main vers lui, abdiquant devant cette intense lumière qu'il représente.

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