Survivre ou abandonner, a-t-on vraiment le choix ?

[Frejalla Heres]

Survivre ou abandonner, a-t-on vraiment le choix ?

Ft. Libre

Alors que nous traitons comme habituellement nos urgences à l'hôpital puisque je suis affectée à ce service, une sirène retentit bien plus forte que les autres. Mince, j'allais enfin finir mes heures supplémentaires pour ce soir !

Je me tourne face à l'entrée alors que j'aperçois Phoenix dans un coin. L'ambulancier hurle, mais j'ai l'impression d'avoir déjà compris de quoi il en retourne.

Jeune femme d'une vingtaine d'années, annonce le brancardier. En état de choc et multiples fractures ouvertes.
Oh, non.

Je m'approche du brancard et je me retiens de hurler. Son visage est sali par la boue, mais il ne perd rien e son charme.

Elle est inconsciente, dis-je. Emmenez-la au bloc.
Elle est trop fébrile pour être opérée, me fait repérer un médecin.
Elle n'a pas de temps, je rétorque. Voyez son état !
C'est pour cela que je préconise de la stabiliser avant de l'emmener en chirurgie.
Vous...
Vous êtes bien trop impliqué, mademoiselle l'infirmière. Restez en dehors de ça.
Nous parlons de Rey Prayer là ! Votre chef, bon sang !

Je suis expulsée du devant du chariot alors qu'ils conduisent Rey en réanimation. Je suis le mouvement tout en chargeant un interne de trouver Thaor et Theodor.

Dis-leur que c'est urgent, dis-je au jeune homme. Que c'est Rey.

Je pénètre dans la salle alors que son cœur lâche subitement.

10 grammes d'adrénaline, ordonne le médecin.
Rey... Que t'est-il arrivé ?

Je prends sa main alors que subitement, ils la ramènent d'entre les morts. Ses yeux s'ouvrent, elle tente de respirer mais elle est intubée. Elle agite sa main et je l'interroge du regard.

Rey ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que tu veux ?

Elle me fait un signe de stylo et je m'en empare. Je lui donne alors qu'elle écrit péniblement sur ma main le nom de Phoenix. Je l'interroge du regard, mais elle repart en arrêt et perd rapidement connaissance. Je maintiens sa main dans la mienne alors que je suis terrifiée à l'idée qu'elle ne se réveille jamais.

Nous restons des heures durant ainsi, jusqu'à ce que les médecins la stabilisent. L'annonce est inévitable, concernant sa plongée dans un coma artificiel afin de limiter les séquelles. Je reste des heures, seule, à la fixer et à espérer désespérément qu'elle se réveille.

©Aelita 2016