20 Jul 2016, 12:06
Doux rêve virant au cauchemar.

Ft. Gérald

Ft. Gérald
Je souris difficilement à Gérald lorsque je le vois s'éveiller, mais nous ne sommes pas encore sorti d'affaire. Nos blessures doivent être rapidement soignées au risque de s'infecter avec cette eau. Je force Gérald à resté coucher.
Je suis étudiante en médecin, enfin j'étais. Ne bouge pas, je vais te soigner.
Je me lève difficilement avec cette balle maudite ancrée dans mon corps. Je dégaine ma lame et je brandis du vieux produit pour les bactéries dans ma poche, ça devrait faire l'affaire. J'en asperge ma lame et je sors un vieux fil de ma poche, pas le temps de chipoter.
Je vais t'extraire la balle, ça risque d'être un peu douloureux.
Je me glisse sur son épaule et je nettoie la plaie avec mon produit désinfectant. Ce n'est pas très agréable mais mieux vaut que la plaie ne s'infecte pas avec la balle dans son corps. Je prends ma lame et je commence à faire un petit troue dans sa peau, à la recherche de la balle. Il grimace et je lui glisse un bout de bois dans la bouche afin d'étouffer ses cris. La balle n'est pas logée bien loin et je la récupère rapidement. Je désinfecte à nouveau et je recouds furtivement sa plaie avec mon vieux fil.
C'est fini, la suture ne tiendra pas des heures, mais au moins jusqu'à Mortifia.
Je m’assoie contre un arbre et j'enlève mon t-shirt pour pouvoir réaliser la même chose sur moi. Je grimace, mais la douleur physique que je ressens n'est rien comparé au gouffre intersidérale qui gronde dans mon cœur. Je chasse ces images de ma tête pour ne surtout pas succomber maintenant. Une fois la balle extraite et la suture faites, je pose les yeux sur Gérald, encore allongé.
Je ne sais pas s'ils pourront sortir par cette voie, je soupire. Il y a plusieurs canaux dans les égouts, peut-êtres n'ont-ils pas été touché.
Je pose ma tête contre l'arbre, à bout de souffle. Je titille ma lame du bout des doigts, non pas prête à l'utiliser contre l'ennemie, mais prête à me planter cette lame dans le cœur si Theodor ne revient pas. Je ne supportais pas que cette journée se termine par une nouvelle perte.
Je me laisse tomber sur le côté et je me ferme les yeux. J'ai froid, je suis dévastée et je ne sais pas ce que j'attends. Je n'ai juste plus la force ni le courage de me relever, pas cette fois.
©Aelita 2016

“It’s love that makes you fight harder for what you want.”

