19 Jul 2016, 17:49

L'heure de vérité.
Ft. Thaor, Darinn &Theodor
Je me fais transporter, de bras en bras, comme un sac à patate mais un sac à patate apprécié, c'est une drôle de blague d'ailleurs. Tout se passe très vite et nous sommes rapidement au pavillon en question. Le nom de ma mère est inscrit sur la cellule, et j'en frissonne. Mes pieds retrouvent le sol et je caresse les lettres du prénom de ma mère : Mary.
Thaor me parle et je tourne la tête vers lui. Je caresse sa joue et je lui souris affectueusement.
Oui, tu peux venir.
Quoi qu'il en soit, je risque de ne pouvoir me débrouiller toute seule. Je pose un pied devant l'autre, prenant timidement appuie sur Thaor alors que la porte s'ouvre. Je prends la peine de la pousser afin d'avoir un minimum d'intimité et nous marchons dans un long couloir. Au bout de ce couloir, j'entends du bruit, un bruit d'appareil comme il y en avait dans ma pièce. J'entrevois alors ma mère, couchée sur un banc.
Je marche plus rapidement vers elle et je m'écroule sur son corps, caressant son visage. Je lève les yeux vers le moniteur qui indique que ma mère est en réalité décédée, mais maintenu artificiellement en vie. Je grogne, j'enrage et je serre les poings. Je prends le rapport qui la concerne et je le lis.
Elle s'est suicidée, je murmure. Après m'avoir écris sa lettre, elle s'est donnée la mort. Ils la maintiennent en vie dans le but de pouvoir faire des expériences sur son corps. C'est horrible.
Je prends la main de ma mère et je la serre fort dans la mienne. Ma mère n'est plus là, son âme n'est plus mais son corps subsiste grâce aux anges. Je ne souhaite pas pleurer et je prends une profonde inspiration.
Je t'aime maman, je t'aime tellement et je regrette que la vie ne nous ai pas donné plus de chance, plus de temps. Tu as fais de moi ce que je suis aujourd'hui et jamais, jamais je ne décevrais.
Je dépose un baiser sur sa main, puis sur son front. Je verse une larme mais je garde ma colère pour les anges.
Je t'offre la liberté que tu m'as donné au péril de ta vie, maman. Puisses-tu être la reine d'un plus beau monde.
J'arrache violemment et avec toute la force qui me reste, tous les instruments maintenant son corps en vie. Je souris à Thaor, malgré que je sois profondément triste. Ma mère s'en va, en paix et bien que je me sois préparée à sa mort depuis des mois, il est vrai que le rendre réel me brise le cœur. Son cœur s'arrête, comme il aurait du le faire depuis des mois et je fracasse tous les instruments autour de moi. Je brise tous les sérums et je rends sa liberté à ma mère.
Je me tourne face à Thaor et je me laisse tomber dans ses bras.
Rentrons quelque part où je pourrais me sentir chez moi, je soupire.
Nous quittons la cellule et c'est sans regrets, que je dis adieu à la plus belle femme de mon univers.

Rey

Prayer

