Bienvenue sur le nouveau forum des Descendants de l’humanité, se passant 1250 années après le précédent forum.

Les choses ont bien changé sur Terre depuis la première catastrophe nucléaires, une seconde catastrophe créé par l’éther a marqué l’histoire de façon drastique, réveillant d’ancienne entité qui n’auraient jamais dû se réveiller.

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Doux rêve virant au cauchemar.
#3
Doux rêve virant au cauchemar.

Ft. Gérald

Je souris à Gérald et je tapote son épaule avec douceur. Je l'entraine au pas de course jusqu'à ma maison. Elle trône toujours au milieu de la grande avenue, mais j'entrevois les lumières, éteintes. Pourtant, tout le monde devait être présent et il est impensable qu'ils se soient couchés sans que j'ai récupéré ma sœur. Quelque chose ne tourne pas rond.

Je marque un temps d'arrêt, mais même si quelque chose se préparait, je ne pourrais pas refuser d'entrer dans la maison. Nous pénétrons dans le jardin clôturé et je m'empare de ma lame afin de prévenir de toute attaque. J'avance à petit pas, curieuse de ne pas entendre un seul petit bruit. Je fronce les sourcils et je fais mine à Gérald de rester silencieux.

J'ouvre la porte de la maison, mais il y règne un silence atrocement difficile. J'avance d'un pas, scrutant à droite et à gauche. Seuls mes pas font un bruit de clapotis au sol, comme s'il avait plu à l'intérieur de la maison.

Suis-moi, dis-je à Gérald.

Il me suit dans le silence le plus total et je marche jusqu'à l'interrupteur afin d'y voir plus clair. Le courant est coupé et aucune lumière ne s'élève dans la maison, l'angoisse me gagne. Tout à coup, le générateur de recours se met en route et toutes les lumières de villa s'allument, dévoilant une horreur absolue.

Oh mon dieu, je couine.

Ce n'était pas de l'eau au sol, mais du sang. Le sol de la maison est inondé de sang et de corps décapités, lacérés, broyés. Je reconnais les visages des domestiques de la maison et positionnés comme ils le sont, j'ai la vague impression qu'ils se sont jetés un à un devant les portes pour barrer le passage. Je m’effondre genoux à terre, serrant la main de Gérald dans la mienne.

Ceux sont les gens qui travaillaient ici, je murmure. Que s'est-il passé ?

Je me redresse aussitôt, parce que si les domestiques sont dans cet état, je ne préfère même pas penser à ma famille. Je cours vers la rampe d'escaliers, également jonché de sang. Je lève la tête, suivant les traces quand j'aperçois Hans, assis sur le grand siège de bureau de mon père, perché au sommet des escaliers.

C'est toi qui a fait ça, je crache. Tu es un monstre.
Ces gens ont voulu empêcher mon escadrille d'emprisonner ces parents, rétorque-t-il. Je les ai toutefois prévenu qu'il était vain de s'interposer, mais que veux-tu, princesse...
Ces gens étaient innocents.
Aussi innocents que ceux qui les employé.

Je tremble de tout mon être alors que Gérald me rejoint.

Où sont mes parents, je grogne.
A la place qui est la leurs, me répond Hans. En prison.
Pourquoi ?! Si tu voulais simplement le pouvoir il suffisait de le prendre. Notre famille n'en veut plus.
Les traitres ont leur place en prison, dit le bourreau en se levant. Là où toute ta famille a la sienne.
C'est toi le traître ! je hurle. Tu es un meurtrier, un monstre. Où est ma sœur ?!
Ah, là, réside un problème existentiel...

Le bourreau descend une marche, puis deux. Il me toise.

Tes parents sont en prison, mais qu'est-ce qui empêcherait leurs deux filles bien aimées de les venger ? Rien. Il me fallait donc empêcher toute rébellion.
Où est Anna ?! je m'écrie.
Ne t'en fais pas, j'ai pris soin d'elle en attendant ton retour.

Je recule d'un pas, tremblant de tout mon être. Anna apparaît en haut des escaliers, pieds et mains liés. Hans sourit de tout son sourire diabolique et la tire par les cheveux. Elle crie, et je suis terrifiée, figée.

Je vois que tu es venu avec un nouveau petit-ami, sourit Hans. Ravi de vous rencontrer. Profitez bien du spectacle.

Mieux vaut qu'il pense que Gérald n'est pas de famille, ça ne ferait qu'empirer les choses.

Laisse-moi partir avec Anna, je supplie. Nous ne reviendrons jamais à Terra.
Vois-tu princesse, c'est bien ça le soucis. Rien ne me le garantie, rien ne me garantie que ta famille ne bougera pas mes plans. Alors, je dois m'en prévenir, tu comprends, j'espère ?

Je me retiens de fondre en larmes à l'idée qu'il touche Anna, qu'il lui fasse du mal. je tremble, j'ai peur.

Je vais te laisser une minute d'avance sur mon escadron,
annonce Hans. Ce sera notre petit jeu, d'accord ?

Je ne peux pas partir, pas sans Anna. C'est impossible ,c'est inconcevable.

Laisse Anna venir avec moi, je t'en prie.

Mais mes supplices ne l'arrêtent pas, bien au contraire. Il me fait un signe de non de la tête et lorsqu'il la balance dans les escaliers, je hurle d’effroi. Il en profite pour dégainer son épée et avec une justesse impassible, il vise son cœur. La petite s'écroule et roule jusqu'à nous, en sang. La précision du coup a raison d'elle en l'espace de quelques secondes et je veux courir. Je veux courir dans la direction de Hans pour le tuer, plus rien d'autres ne compte.

Seulement, Gérald ne l'entend pas de cette oreille et ses bras se ferment autour de moi. Il a probablement mieux compris que moi que ce type ne rigolait pas et qu'il ne nous restait que trente secondes pour fuir. Pourtant, le tornade de haine et de douleur qui brûle en moi ne peut s'en aller. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même.


©Aelita 2016



“It’s love that makes you fight harder for what you want.”


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RE: Doux rêve virant au cauchemar. - par Frejalla Heres - 19 Jul 2016, 14:23



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