Qu'est-ce que l'amour ?

[Rachelle L. Evans]

Qu'est-ce que l'amour ?

❝ Laisse-moi t'aimer à ta juste valeur. ❞

Nous nous embrassons follement, nous trimbalant de part et d'autre de l'appartement. Je ne sais pas ce que je fais, je ne le contrôle pas, je me laisse emporter. J'ai si chaud, je ne sais pas pourquoi. Lorsque Thomas me pose sur la table, je me sens prise de frénésie et de pulsions que je n'ai jamais connu. Je suis à bout de souffle lorsqu'il coupe court à notre baiser.

Je ne sais pas, dis-je d'un murmure. Je ne peux pas m'arrêter, je ne peux pas l'expliquer.

Il se remet à parler, mais je lui coupe la parole en l'embrassant passionnément. J'ai oublié même la retenue dont j'ai toujours fais preuve. J'avance, glissant le long de la table, poussant Thomas contre le mur que nous heurtons avec perte et fracas. Je prends le temps de respirer en rompant notre baiser alors que mes mains se glissent sous son t-shirt, comment osent-elles ?!

Thomas... Nous devrions arrêter avant qu'il ne soit trop tard, mais je n'en ai pas la force. Je ne sais pas ce qui doit se passer par la suite, mais je n'en ai pas peur. Je..

J'approche mon visage du sien et je mords timidement ses lèvres. J'ancre mon regard dans le sien, nous sommes à un point où rien ne pourra nous empêcher de succomber au plaisir charnel. Sauf le bruit, qui me parvient de la porte.

Je tourne sur moi-même, quelqu'un frappe à la porte. L'appartement est sans dessus ni dessous. En un regard, nous nous comprenons Thomas et moi. Nous rangeons l'appartement en quelques secondes et je vais ouvrir la porte, recoiffant ma chevelure, prenant un air sérieux et détaché.

Bonsoir, inspection de routine, annonce l'homme.
Bonsoir, dis-je froidement. Je vous en prie, entrez.

L'homme ne se fait pas prier et je fuis le regard de Thomas. Il contrôle l'ensemble de notre appartement puis terminer par un examen rapide de notre corps avec un laser.

Votre température corporel est anormalement élevé, tous les deux.
Nous revenons d'un footing, dis-je sèchement.
Dans cette tenue ?
Nous sortons tout juste du travail. Nous les scientifiques, travaillons beaucoup.

Il me toise, mais n'insiste pas. Il tourne les talons et sors de l'appartement sans un mot. La porte se ferme et j'adresse un bref regard vers Thomas. Je marche jusqu'au salon, silencieusement.

On ne peut pas prendre autant de risques, je murmure. Même ici. Je suis désolée, je ne peux pas...

Je tourne les talons et je m'enferme dans ma chambre, les idées noires, le cœur battant à tout rompre.

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