08 Nov 2016, 10:36
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Un nouvel espoir
❝ La science est irréfutable, même lorsqu'on ne peut l'accepter. ❞
Je trouve la force de quitter Thomas pour son bien et pour le mien, mais lorsque je sens sa main qui se glisse jusqu'à moi, je perds la raison et toute trace de lutte vrille en fumée. Il me tire, m'enfermant dans ce laboratoire alors que mon dos se retrouve collé à la porte. Je n'ai plus de souffle, son regard est ancré dans le mien et son visage est si près du mien. Je ne sais plus comment réfléchir, ni comment me comporter. Nous courrons un grand danger, tous les deux.
Thomas...
Je libère mes dernières chaines et je glisse mes bras autour de son cou, me blottissant contre lui. C'est la première fois que je ressens une sensation pareille, que j'ai l'impression que rien au monde ne peut m'arriver et que quoi que le planète tente pour nous séparer, elle échouera. Quoi que notre gouvernement fasse, nous sommes pris, Thomas et moi, dans un engrenage que nous choisissons. Je tente de dissimuler mes larmes, mais je retiens ces sentiments depuis tellement longtemps.
La première fois que nous nous sommes rencontrés, quelque chose s'est transformé en moi, comme s'il était une évidence. J'ai réussi à me persuader, durant un très long moment, que ce n'était que l'adrénaline de découvrir un nouveau visage, d'appréhender ma nouvelle vie. Plus le temps a passé et plus mon coeur s'est fendu à son contact, à son regard. Depuis quelques temps, je ne supportais tout simplement plus la distance entre nous.
Nous devrions simplement nous voir en cachette. Ici, au laboratoire. Précipiter notre mariage ne ferait qu'alerte notre entourage. Nous devons continuer à vivre séparément, même si je ne le supporte plus.
Je recule d'un pas et je pose ma main sur la joue droite de Thomas. Je le regarde, je le dévisage, je meurs d'envie de goûter à ses lèvres depuis tellement longtemps. Jamais nous n'avons aimé, ni embrassé et son simple contact de ma main à sa joue me fait frisonner. Le contact n'est pas vraiment autorisé chez nous, sauf dans la famille.
J'ai peur, je murmure. Ce virus... Je ne le considère pas comme un virus. Je suis persuadée que c'est dans notre nature profonde.
Je pose mon front contre son torse et je pousse un long soupir.
© sweet.lips



