Nous marchons discrètement dans les rues de Terra et je surveille chaque recoin de cette cité afin d'être certaine qu'il n'y a pas le moindre espion. Une fois à la maison, nous serons en sécurité.

Nous traversons la grande fontaine d'eau de Terra afin de gagner du temps et nous sommes rapidement trempés, de la tête aux pieds. Je suis vêtue de noir fort heureusement mais l'idée de passer une soirée avec mon amoureux me donne un second souffle et je me prends pour une enfant. Je glisse dans les flaques d'eau sans le vouloir et je me retrouve bloquée dans l'étreinte de Theodor. Je me sens transportée par ce moment où nous sommes arrosés de part et d'autres et je souris, bêtement. Je respire la douceur, dans ces terribles jours où je me suis sentie prête à mourir pour ne plus souffrir.

J'embrasse langoureusement Theodor, oubliant où je me trouve mais ça n'a pas d'importance. Personne ne pourra me reconnaître et personne ne se promène à Terra la nuit. Je glisse mes bras sous sa veste mouillé mais la fraîcheur de la brise me ramène à l'instant présent et je mordille mes lèvres.

Il n'y a personne chez moi ce soir, je murmure. Mes parents et ma sœur sont partis pour deux jours. Il n'y aura que toi, et moi.

Je prends sa main et je l'entraine à travers le reste de la fontaine. Nous la traversons rapidement et nous arrivons dans le quartier et nous atteignons la villa de mes parents. Grande comme elle se doit d'être, les jardins sont allumés et nous permettent de progresser rapidement jusqu'à la maison. Je prends les clés et j'ouvre la porte de la maison. Les employés ne travaillent pas la nuit et c'est avec joie que je me délecte d'une soirée où il n'y aura personne d'autres que nous deux à la maison.

Viens, dis-je à Theodor. Entre.

Je le fais entrer dans ma maison, découvrir la maison de mon enfance le monde riche de Terra qui n'a pas d'importance. Il n'y a que lui, et moi.


©Aelita 2016

Sous la fontaine, Aelita et moi nous embrassons langoureusement, c'était notre moment à nous, loin de toute inquiétude, nous étions trempés de la tête au pied. Je frissonnais déjà moi qui était habitué aux fortes chaleur de Mortifia. L'eau était si fraiche.
Aelita m'entraine jusqu'à sa maison, elle m'annonce qu'il n'y aura personne ce qui nous permettra de passer la nuit à deux. Enfin une nuit pour nous ! J'entre à la demande d'Aelita et découvre sa maison, une grande maison spacieuse, une chose que je n'avais jamais connu, même ici à Terra.

Alors c'est ça la maison où tu aimes vivre. C'est plutôt grand, voir trop peut-être.

Aelita se glisse contre moi et m'invite à la suivre plus loin, que va-t-elle encore vouloir me montrer. Nous sommes mouillés et commençons à avoir froid.

Je dois avouer qu'il ne fait pas bien chaud mais il est vrai que je n'ai pas pour habitude de craindre le froid. C'est bien la seule chose qui nous différencie d'ailleurs, Theodor et moi. Nous écrivons une histoire entre la glace et le feu.

J'entraine Theodor au rez-de-chaussé où la cheminée trône au milieu du grand salon. Je l'allume rapidement et la chaleur s'en dégage aussitôt, me provoquant un immense frisson. Je tire le tapis près du feu et je tire la main de Theodor pour qu'il prenne à mes côtés près du feu. J'enlève ma veste pour réchauffer mes épaules mais je garde ma robe. Je m'empare d'une couverture posée sur le canapé et j'enroule Theodor à l'intérieur. Je me blottie contre lui et nous nous réchauffons près du feu. Je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie.

Je me sens bien, dis-je d'un soupire. Je ne pensais pas pouvoir me sentir si apaisée après ces derniers jours.

Ils n'ont pas eu être de tout repos pour lui non plus. Je me tourne face à Theodor et je lui fais face, le regard rempli de curiosité, mais de regrets de l'avoir laissé partir.

La maison est grande, c'est vrai. Je ne fréquente que ma chambre et la salle à manger la plupart du temps. J'aime aussi passer des heures dans la bibliothèque, c'est très reposant.

Je caresse la joue de Theodor et je le dévore du regard, me demandant combien de temps aurai-je pu encore tenir sans lui. Je baisse les yeux, vaincue par mes sentiments.

Ces derniers jours ont été terribles pour moi, je murmure. J'étais dévorée par les regrets et la solitude mais c'était ce que je pensais être juste. Tu sais, nous ne sommes pas en sécurité, ici à Terra, ni à Mortifia. Je... Hier soir a eu lieu la cérémonie de mes fiançailles. Hans est un tueur, un psychopathe. Il sait tout de toi, de moi, de nous. Il m'a menacé. Il m'a dit qu'il te trouverait... Je ne pourrais pas le supporter.

Je fais la moue et je pose les yeux sur le feu, attendant la réaction de mon cher et tendre enfin retrouvé.

©Aelita 2016

Aelita m'amène auprès d'une grande cheminée qu'elle allume. La chaleur qui se dégage me réchauffe rapidement. Aelita se colle à moi après m'avoir déposé une couverture. Je la pose un moment et j'enlève mon t-shirt. Je reprend la couverture que je dépose sur mes épaules et la fait passer par dessus Aelita en l'entourant de mon bras. Elle se colle a moi et pose sa main sur ma peau. Je me délecte de la douceur qu'elle fait preuve avec moi, et des sensations que procure sa main sur moi.

Ce genre de type ne me fait pas peur. Et si il savait vraiment ce qu'il dit savoir, il aurait déjà essayé de me tuer. Or ce n'est pas le cas, il essaye juste de te faire peur, mais sans le pouvoir que tu as et que ton père as, si il te dénonce il passera pour un idiot, c'est pour ça qu'il ne fera que te faire peur.

Je me laisse tomber sur le dos ce qui fait basculer Aelita sur moi, je ris. Je caresse ses joues, la douceur de sa peau m'avait tellement manquée. Son visage, sa voix, son amour, je voulais plus la quitter, j'aimerais que ce moment soir infini, que ce que nous faisons ne s'arrête jamais, que nôtre amour soit éternel.

Nous devrions faire sécher nos vêtements tu ne pense pas, on est pas insensibles aux maladies.

Mon corps malgré le fait que j'avais froid était plus chaud que celui d'Aelita qui profitait de cette chaleur pour se coller à moi. Je hume le parfum qu'elle s'était mise avant de venir me voir, l'odeur disparaissait à cause de l'eau qui a mouillé nos vêtements mais je pouvais encore en profiter en plus de ma bien aimée.

Je fais la moue, peu convaincue de Theodor tentant de me rassurer.

Non, tu ne comprends pas, cet homme est réputé pour être un vrai sociopathe, je...

Je perds mes mots lorsque Theodor bascule en arrière. Je heurte son torse et je lève les yeux au ciel à sa remarque. Je pourrais sécher rapidement en changeant de vêtements, mais il est vrai que nous tous les deux plus vraiment peur de notre nudité respective. Je hoche la tête en guise d'approbation et je me lève après avoir dérobé un baiser à Theodor. J'enlève ma robe mais je garde encore mes sous-vêtements. Je fais sécher ma robe près du feu et je m'approche timidement de Theodor. Je me mords les lèvres et je ramasse son t-shirt pour le faire sécher près du feu. Je m'aventure au niveau de son pantalon et je baisse les yeux lorsque la timidité me surprend.

Hm, tu peux enlever ton pantalon pour le faire sécher près du feu, dis-je timidement.

Je tourne le dos à Theodor et je lève les yeux vers l'escalier. J'ai un oeil vers ma chambre et lorsque je me tourne à nouveau face à Theodor, il ne porte plus que son sous-vêtement. Je lui tends ma main, main qui tremble comme si elle avait peur du contact qu'elle pouvait éprouver.

Je voudrais te montrer ma chambre. Elle dispose aussi d'une cheminée, ce serait certainement plus sûr si on y posait les vêtements là-haut plutôt qu'ici.

Je m'empare de ma robe, de ma veste et des vêtements de Theodor. Je prends également sa main et je l'entraine à l'étage. Nous arrivons rapidement dans ma chambre et je ferme la porte. Ma chambre est grande et vaste, mais elle fait plutôt chambre de douce princesse que d'impératrice. J'ai le goût des couleurs froides, comme le blanc et le bleu. J'allume ma cheminée et je pose mes vêtements près du feu. Je me tourne face à Theodor qui observe mon grand lit à baldaquin et je souris.

C'est un lit très confortable, dis-je d'un sourire.

Plus confortable que le premier où j'ai dormi avec Theodor, c'est certain.


©Aelita 2016

Lorsque Aelita me propose de retirer mon pantalon, je sens dans sa voix une certaine timidité, comme si elle était un peu gênée de me voir de nouveau quasiment nu comme la première nuit ensemble.
Elle n'emmène ensuite dans sa chambre, elle fait sécher nos vêtements pendant que j'observe sa chambre. Lorsque je me retourne, Aelita se présente à moi dans sa tenue et me lance une petite phrase comme si elle m'invitait à venir dans son lit. J'ai peu de mal à comprendre où elle voulait en venir, elle maitrise maintenant ses sentiments même si sa demande reste un peu brusque, je m'approche d'elle et lui prend sa main.

Alors, allons tester ça.

Elle n'emmène devant son lit, et me fait tomber sur le dos avant de s'assoir sur ma taille. Je la toise, je la laisse faire un moment, elle s'allonge sur moi et nous nous embrassons langoureusement. Je l'entour de mes bras, mon étreinte lui permet d'être proche de moi au maximum. Après un moment, je relâche cette étreinte et la laisse se relever.

Si nous abandonnions le sujet de ton fiancer pour passer à un sujet qu'il me semble tu aimerais aborder avec moi, hein ?

Elle rougit lorsque je lui dis ça, elle avait compris que je savais ce qu'elle voulait. Si cela lui permet de prouver que notre amour fusionnel est bel et bien existant, cela me prouvera à moi que c'est moi qu'elle a définitivement choisis.

Je ris aux éclats lorsque Theodor me prend de court. Je lève les yeux au ciel et je dépose un baiser sur son front. Je caresse le contour de ces lèvres et je glisse le long de son cou.

Je ne veux pas grand chose, dis-je d'un soupir. Je veux seulement être avec toi et ne penser qu'à toi. Peu importe ce qui se passe, peu importe ce que toi tu veux ce que moi je veux, je pourrais passer des heures, simplement allongée sur ce lit à tes côtés et à te regarder.

Je me laisse tomber à ses côtés et je détache ma tignasse de cheveux complètement emmêlée. Je m'allonge sur le côté et je regarde Theodor, le dévorant du regard, l'observant avec attention, passion et douceur. Je trace ses muscles du bout de mes doigts et je souris.

Quel fiancé ? dis-je d'un sourire malicieux. Je n'ai jamais accepté quoi que ce soit et je ne compte pas le faire.

Je me glisse sur Theodor, m'allongeant de tout mon corps sur le sien et je dépose un baiser sur ses lèvres.

Je me fiche pas mal de ce qu'on attend de moi, je murmure avec douceur. Je sais ce que moi, je veux.

Je sautille jusqu'à la porte que j'avais fermé mais je prends le soin de verrouiller celle-ci. Je me tourne face à Theodor et je lui souris avec passion. Je retourne près de lui sur le lit, grimpant sur son corps telle une lionne, comme s'il était ma proie. Ce que je veux, c'est lui, et rien d'autres.

Mais je me demande ce que toi, tu veux, dis-je d'un souffle.

Je reste perchée juste au-dessus de lui, son visage entre mes mains.


©Aelita 2016

Aelita attise mes envies, elle me force à craquer en premier pour assouvir ses désirs qui sont partagés. Elle se place juste au dessus de moi, et essaye de me faire craquer, mais elle est déjà sur le point de craquer, ses yeux montre déjà son envie de me dévorer. Je frissonne à l'idée qui me traverse l'esprit et reprend la discussion, tout du moins, les murmures.

Je t'ai déjà toi, si je voulais une chose en plus, ça serait quelque chose à t'offrir, un désir que tu as actuellement qui te titille, un désir si puissant que malgré ton effort pour résister tu va lâcher prise.

J'attrape ses mains et la fait tombe sur moi, dans la chute nous nous retrouvons à nous embrasser. Elle ne devais pas s'attendre à ce que je sois joueur, mais je sentais déjà ses mains se balader sur moi.

Serais-tu en train de craquer ?

Je la fais rougir de nouveau, il lui est impossible de me cacher son désir, elle voulait de moi, elle voulait observer mon corps, le toucher, en profiter un maximum, nous n'avons qu'une nuit pour nous, elle savait qu'une nuit suffirait pour que nous puissions avoir tous le plaisir qu'il nous fallait. Une nuit entière ensemble ! Je continu d'observer Aelita, se mordre les lèvres, essayant de résister, mais ses mains qui se baladaient lui disaient le contraire. Qu'allait-elle faire.

Même les cheveux détachés tu es si magnifi...

Je suis soudain interrompu par un baiser langoureux direct de la part d'Aelita, sa décision était-elle prise ?